Sur le modèle des haies traditionnelles, le système fonctionne avec plusieurs altitudes végétales (deux au minimum) : une strate arborée productive et une base arbustive intercalaire auxquelles peuvent s’intégrer des arbres de haut jet et une strate basse de plantes compagnes.
La strate basse est rabattue régulièrement de façon à libérer des matières organiques, de l’eau et provoquer des libérations hormonales au niveau des racines.
Le fonctionnement du système est basé sur un sol ombré de manière permanente, couvert de matières organiques provenant de la chute des feuilles et des tailles de rabattage (perturbations syntropiques) participant à développer la biodiversité du sol tant d’un point de vue organique, que microbiologique et de la microfaune.
Les couronnes servent de zone de nourriture et d’hébergement à une

entomofaune de plus en plus riche et diversifiée au fur et à mesure du vieillissement.
Le milieu étant maintenu en absence de traitement phytosanitaire (sauf exception), la microbiologie qui se développe tant au niveau racinaire (la rhizosphère) que sur les feuillages (la phyllosphère), participe à créer un écosystème protecteur favorable aux arbres fruitiers.
La recherche de diversité des floraisons des plantes associées dans la haie pour l’apport nutritif qu’elles procurent aux insectes, entre autres pollinisateurs, est à intégrer dans la conception du système.Les différentes strates associées provoquent un effet thermodynamique et en agissant sur la rugosité du paysage, apportent un élément favorable aux oiseaux et chauve-souris ainsi qu’un aspect esthétique non négligeable.