Le patrimoine fruitier – notre moteur de développement
Le patrimoine fruitier issu de la sélection paysanne (tel que la nomma un phytopathologiste Belge Charles Populer dans les années 1970), n’a pas fini de nous dévoiler ses secrets.
Nous nous réunissons au sein de F&PV pour progresser dans sa connaissance, ses besoins et comment rendre plus performants nos vergers en réactualisant l’agroforesterie traditionnelle, pour une meilleure adaptation au changement climatique et à nos modes de production, en mettant à profit les connaissances et techniques les plus modernes.

Quarante ans à contrecourant de l’arboriculture conventionnelle à étudier le patrimoine fruitier issu de siècles/millénaires d’agriculture paysanne.

Notre antériorité dans la recherche du patrimoine des espèces fruitières généralement greffé, avec quelques autres collectionneurs et grands amateurs à travers le monde, explique l’existence de Fruitiers & Patrimoine Vivant.

Ayant participé à sa recherche dans les campagnes d’Aquitaine à partir des années 1980, nous nous sentons légitimes à transmettre les connaissances du patrimoine que nous accompagnons de longue date, celui des paysans, des collectionneurs et des centres de recherche et poursuivre le soutien apporté durant toute cette période aux actions de conservation.

Retrouver actuellement une partie de ce patrimoine hors de sa zone de découverte dans toute la France et au-delà, alors même qu’il était si localisé et si rare à la fin du XX^e siècle est une vraie fierté et attise notre curiosité pour rechercher leurs capacités d’adaptation à de nouveaux modes de productions.

Les analyses moléculaires relativement récentes nous ont permis de faire un bond dans la connaissance de la diffusion de ces variétés fruitières, des plus anciennes à celles plus modernes et commerciales qui ont été « patrimonialisées » et diffusées hors des circuits commerciaux.

C’est à travers cette longue aventure à la rencontre des arbres fruitiers, à leurs potentiels, aux hommes et aux femmes qui les ont multipliés, à la conscience de leur différentiation d’avec leurs espèces botaniques et forestières dont elles sont issues au cours de la domestication des plantes que nous avons acquis notre expérience.